MaPrimeRénov’ : rappel de définition
MaPrimeRénov’ est un dispositif financier mis en place par l’État français pour soutenir la rénovation énergétique des logements. Depuis son lancement, ce programme a évolué afin de mieux répondre aux enjeux climatiques et sociaux actuels.
MaPrimeRénov’ propose deux parcours distincts : le parcours « monogeste », destiné à financer des travaux spécifiques, et le parcours d’ampleur, priorisé pour encourager les rénovations globales des habitations.
L’objectif principal est d’améliorer la performance énergétique des logements tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Selon l’éligibilité des ménages et l’impact des travaux réalisés, cette aide peut couvrir jusqu’à 70 % des coûts engagés.
Quels sont les barèmes de MaPrimeRénov’ en 2025 ?
Les plafonds de ressources pour déterminer les catégories de revenus des ménages sont réajustés tous les ans. Voici les plafonds de ressources en Île-de-France en 2025 :

Voici la liste des plafonds de ressources hors Île-de-France en 2025 :

Le reste à charge et MaPrimeRénov’
Pour comprendre le fonctionnement de MaPrimeRénov’, il est essentiel de se pencher sur la notion de reste à charge et sur le mécanisme d'écrêtement qui encadre cette aide.
L'écrêtement de MaPrimeRénov’
L'écrêtement est une règle qui fixe un plafond au cumul des aides publiques et privées pour financer les travaux de rénovation énergétique. Ce mécanisme vise à éviter le sur financement et à garantir une participation financière minimale des ménages, appelée "reste à charge". Selon le décret n°2020-26 du 14 janvier 2020, le montant total des aides ne peut pas dépasser un certain pourcentage de la dépense éligible, déterminé en fonction des ressources du ménage.
Obligation du reste à charge
Suite aux abus liés aux offres de rénovations à 1 euro, l'État a rendu le reste à charge obligatoire pour tous les ménages. En effet, le reste à charge étant nul, les ménages ne faisaient pas attention à la qualité des travaux, car ceux-ci étaient gratuits. En outre, certaines entreprises en profitaient pour gonfler le montant total afin d’augmenter la part subventionnée.
Ainsi, même si le montant des aides cumulées peut théoriquement couvrir l'intégralité des travaux, la règle d'écrêtement impose une part minimale à financer par le ménage. Cette mesure vise à responsabiliser les bénéficiaires et à assurer une utilisation optimale des fonds publics.
Calcul de MaPrimeRénov’ et du reste à charge
Le calcul de MaPrimeRénov’ varie selon que les travaux concernent un geste unique (monogeste) ou une rénovation d’ampleur.
Cas d’un monogeste
Pour des travaux spécifiques comme l’isolation des combles ou l’installation d’une pompe à chaleur, le calcul de MaPrimeRénov’ s’effectue après déduction des primes (Certificats d’Économies d’Énergie inclus), remises, ristournes ou contreparties. Le taux de prise en charge est plafonné selon les ressources du ménage et le type de travaux réalisés. Par exemple, un ménage très modeste peut bénéficier d’un taux de subvention élevé, mais un reste à charge minimal est toujours appliqué pour éviter les abus.
Cas d’une rénovation d’ampleur
Dans le cadre d’une rénovation globale, le cumul de MaPrimeRénov’ et des CEE est encadré par un plafond de dépenses éligibles défini par le décret du 14 janvier 2020. Le taux de prise en charge varie en fonction des ressources du ménage et du gain énergétique obtenu après travaux. Pour les ménages très modestes, l’écrêtement peut atteindre 100 %, ce qui signifie que la totalité des travaux pourrait être financée par les aides. Cependant, depuis 2021, un reste à charge minimum est imposé pour responsabiliser les bénéficiaires et garantir la qualité des travaux.
Exemples de reste à charge Ma Prime Rénov’
Pour comprendre concrètement le fonctionnement du reste à charge avec MaPrimeRénov’, voici des exemples basés sur les différentes catégories de ménages (bleu, violet, jaune et rose). Ces exemples intègrent les taux de prise en charge et les règles d’écrêtement actuellement en vigueur.
Exemple 1 : Ménage très Modeste – Catégorie bleu
Pour un ménage très modeste (catégorie "Bleu") envisageant une rénovation énergétique complète de son logement, voici un exemple illustratif :
Coût total des travaux : 50 000 € TTC
Plafond de dépenses éligibles : 55 000 € HT pour un gain de 3 classes énergétiques
Taux de prise en charge : 80 % du montant HT des travaux, soit 44 000 €
Aides supplémentaires : Les Certificats d'Économies d'Énergie (CEE) peuvent compléter le financement, mais le cumul des aides est soumis à un taux d'écrêtement de 100 % pour les ménages très modestes
Reste à charge : 6 000 € TTC
Ainsi, ce ménage bénéficierait de 44 000 € d'aides, avec un reste à charge de 6 000 € pour une rénovation globale de 50 000 € TTC.
Exemple 2 : Ménage modeste – Catégorie jaune
Un ménage modeste réalise l’isolation des murs par l’extérieur pour un coût de 12 000 € TTC.
- Plafond de dépense éligible : 150 €/m² pour une surface de 100 m², soit 15 000 €.
- Taux de prise en charge : 80 %, en cumulant MaPrimeRénov’ et les aides CEE.
Le ménage reçoit 80 % de 12 000 €, soit 9 600 € d’aides cumulées. Le reste à charge s’élève donc à :
12 000 € - 9 600 € = 2 400 €.
Exemple 3 : Ménage intermédiaire – Catégorie violet
Un ménage intermédiaire souhaite installer une ventilation double flux pour un coût de 8 000 € TTC.
- Plafond de dépense éligible : 8 000 € (les travaux sont au niveau du plafond).
- Taux de prise en charge : 60 %, en cumulant MaPrimeRénov’ et les aides CEE.
Le ménage reçoit 60 % de 8 000 €, soit 4 800 € d’aides cumulées. Le reste à charge s’élève donc à :
8 000 € - 4 800 € = 3 200 €.
Exemple 4 : Ménage supérieur – Catégorie rose
Un ménage aisé entreprend une rénovation d’ampleur incluant une pompe à chaleur, l’isolation des murs et l’isolation des combles, pour un coût total de 60 000 € TTC.
- Plafond de dépenses éligibles : 55 000 €
- Taux de prise en charge : 15 %, en cumulant MaPrimeRénov’ et les aides CEE (pour un gain de 3 classes énergétiques)
- Montant des aides cumulées : 15 % de 55 000 € = 8 250 €
- Reste à charge : 60 000 € - 8 250 € = 51 750 €
Ce ménage bénéficie ainsi de 8 250 € d’aides, avec un reste à charge de 51 750 € pour financer son projet de rénovation.
Quelles sont les solutions pour payer le reste à charge ?
Subventions locales et aides régionales
Les aides proposées par les collectivités locales, qu’il s’agisse des communes, départements ou régions, complètent efficacement MaPrimeRénov’. Ces dispositifs permettent de réduire considérablement le reste à charge, en particulier pour les foyers aux revenus modestes. Par exemple, certaines municipalités financent des projets spécifiques tels que l’isolation thermique ou le remplacement des systèmes de chauffage. Pour en bénéficier, il est essentiel de se rapprocher des services de votre mairie ou du conseil régional afin d’identifier les subventions disponibles.
L’éco-prêt à taux zéro : une solution avantageuse, mais complexe
L’éco-PTZ représente une option attrayante pour couvrir le reste à charge, en offrant un financement sans intérêt. Cependant, ce dispositif s’accompagne de contraintes administratives. Les particuliers doivent effectuer eux-mêmes l’ensemble des démarches nécessaires, ce qui peut allonger les délais et compliquer la réalisation rapide des travaux. Malgré ses avantages financiers, l’éco-PTZ peut donc s’avérer difficile à mobiliser dans certains cas.
Les crédits classiques : une solution plus accessible
En alternative à l’éco-PTZ, les prêts personnels ou crédits à la consommation offrent une solution plus simple et rapide. Ces financements, proposés par les banques, appliquent des taux d’intérêt allant généralement de 5 à 8 %. Bien que moins avantageux sur le plan financier, ils permettent d’obtenir rapidement les fonds nécessaires pour éviter le report ou l’annulation d’un projet de rénovation énergétique.
Ecair, la solution pour financer les chantiers de rénovation d’ampleur
Ecair agit en tant que mandataire administratif et financier pour MaPrimeRénov’, allégeant la charge des entreprises de travaux et des particuliers. En prenant en main la gestion des aides, Ecair facilite et accélère les projets de rénovation d’ampleur, permettant aux professionnels de se concentrer sur leur activité sans contraintes administratives.
Une offre en trois services clés :
Avance des aides
Ecair verse les aides dès la fin du chantier, permettant aux entreprises de travaux de couvrir rapidement leurs frais, comme l’achat de matériel et le paiement des sous-traitants. Cela évite les problèmes de trésorerie et garantit une meilleure fluidité dans les opérations.
Gestion complète des dossiers d’aides
Ecair prend en charge le montage, la soumission et le suivi des dossiers MaPrimeRénov’ auprès de l’Anah. Avec des outils de vérification avancés et un contrôle strict de la conformité, les dossiers sont validés rapidement, sans les retards causés par des allers-retours inutiles avec les autorités.
Travailler avec des MARs fiables
Ecair travaille avec des Accompagnateurs Rénov’ réactifs et compétents, qui accompagnent les particuliers tout au long de leur projet. Ces experts permettent de faire avancer les dossiers efficacement et offrent un soutien personnalisé aux clients.
Une solution pour des projets sans tracas
Les projets de rénovation d’ampleur représentent une opportunité durable, mais les démarches administratives et les contraintes financières peuvent ralentir leur mise en œuvre. Ecair lève ces obstacles, offrant aux entreprises et aux particuliers une solution clé en main pour mener à bien leurs projets.
Pour plus de détails, rendez-vous sur notre site www.ecair.eco ou contactez nos conseillers pour discuter de vos besoins.
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